Une nouvelle occasion pour les innovateurs canadiens à double usage
- CFIR

- 29 nov.
- 2 min de lecture

L’expansion de l’initiative d’innovation de l’OTAN à Halifax représente bien plus qu’une étape régionale. Elle traduit une reconnaissance croissante du rôle unique des chercheuses et chercheurs, ainsi que des jeunes entreprises canadiennes, dans la conception de technologies adaptées à la fois aux usages civils et à la défense. L’innovation à double usage — où une même avancée peut servir des objectifs humanitaires, commerciaux et sécuritaires — passe des laboratoires spécialisés à une place centrale dans l’économie nationale de l’innovation. Pour de nombreuses petites entreprises et équipes universitaires, l’accès aux sites d’essai alliés et aux programmes de financement non dilutifs constitue désormais une porte d’entrée vers des marchés mondiaux longtemps jugés inaccessibles.
L’engagement récent d’Ottawa à accroître les dépenses de défense confirme cette évolution. Il ouvre la voie à des technologies conçues au pays et prêtes pour l’approvisionnement public, notamment dans les domaines des matériaux avancés, des communications sécurisées et des systèmes autonomes. Des programmes publics comme IDEaS ont déjà montré comment des concours ouverts peuvent stimuler des percées techniques qui trouvent ensuite leur utilité en santé, en gestion des ressources ou en résilience climatique. Lorsque les objectifs de la recherche militaire et civile se rejoignent, le passage de la découverte à la mise en œuvre s’accélère souvent de manière remarquable.
La Fondation canadienne pour l’innovation et la recherche (CFIR) cherche justement à rendre cette transition plus accessible. Par des bourses ciblées, des subventions de recherche interdisciplinaire et du financement de démarrage, elle soutient des innovatrices et innovateurs dont les travaux s’harmonisent avec les cadres d’évaluation utilisés dans les grands programmes de défense et de sécurité. En aidant les fondatrices et fondateurs à valider et à faire croître leurs projets, la CFIR renforce le pont entre les laboratoires universitaires et le monde opérationnel, là où la technologie se transforme en politique, en produit et en impact concret.
Cependant, le principal défi reste celui de l’intégration : transformer des prototypes prometteurs en solutions adaptées au contexte industriel et éthique canadien. L’intérêt pour l’innovation à double usage est bien réel, mais il doit s’accompagner de mécanismes clairs qui protègent à la fois l’intérêt public et l’intégrité scientifique. À mesure qu’Halifax prend une place plus importante dans ce réseau en expansion, les innovatrices et innovateurs du pays entrent dans une ère nouvelle, où les priorités nationales de recherche et les enjeux de sécurité mondiale se rencontrent sur une même paillasse de laboratoire.
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