S’orienter dans la nouvelle fiscalité des fondateurs au Canada en 2025

La communauté canadienne des fondatrices et fondateurs aborde 2025 avec une révision en profondeur de la fiscalité touchant la croissance et les sorties d’entreprises. Les ajustements fédéraux au programme de recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) amènent les jeunes entreprises à revoir leurs budgets de R-D, notamment les seuils déterminant les crédits remboursables. Pour de nombreuses entreprises axées sur les sciences, ces changements influenceront le moment où elles mènent leurs expériences, recrutent du personnel ou investissent dans l’équipement. Parallèlement, le nouveau programme de stimulation des entrepreneurs canadiens incite les fondatrices et fondateurs à planifier soigneusement leur participation au capital, redéfinissant la manière dont la propriété évolue du démarrage à la phase de croissance.

Pour ces entrepreneures et entrepreneurs, ces transformations s’inscrivent dans un contexte plus large de réflexion sur la trajectoire de l’innovation au pays. Le milieu des jeunes entreprises canadiennes a gagné en maturité au cours des dix dernières années, et les politiques publiques jouent désormais un rôle décisif pour transformer la force de la recherche en résilience économique. Souvent perçue comme un simple enjeu de conformité, la fiscalité s’impose aujourd’hui comme un levier stratégique qui peut favoriser l’investissement à long terme plutôt que le gain immédiat. Les conseillères et conseillers constatent déjà que des fondatrices et fondateurs intègrent la planification fiscale à leurs stratégies de financement, cherchant à optimiser des ressources limitées tout en maintenant le rythme de l’innovation.

La Fondation canadienne pour l’innovation et la recherche (CFIR) étudie comment ces cadres fiscaux influencent les comportements liés à l’innovation. Par l’entremise de ses programmes de recherche, CFIR met en relation économistes et spécialistes des technologies afin de modéliser les effets des changements fiscaux sur les décisions prises dans les premières phases de développement. Les résultats laissent entendre qu’une meilleure cohérence entre politique financière et incitatifs à la recherche pourrait renforcer la stabilité du parcours d’innovation, du concept élaboré en laboratoire jusqu’à sa mise en œuvre à l’échelle mondiale.

Cependant, le défi demeure de traduire ces nouvelles règles en parcours prévisibles pour les entrepreneures et entrepreneurs. Celles et ceux qui amorcent 2025 devront comprendre avec précision comment les incitatifs à la R-D s’articulent avec les programmes de participation au capital — et comment le choix du moment peut influer tout autant sur la valorisation que sur l’impact global. L’écosystème canadien de l’innovation, façonné par l’expérimentation et l’évidence empirique, redécouvre une fois de plus que la conception fiscale ne se limite pas à la collecte de revenus, mais qu’elle relève de l’architecture même de la croissance.

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