S’adapter aux nouveaux enjeux de la sécurité de la recherche en 2025

La communauté canadienne de la recherche amorce 2025 avec un nouveau sens des responsabilités. La Liste fédérale des technologies sensibles, publiée en février, élargit la définition des domaines considérés comme contrôlés ou à risque élevé. Des secteurs comme l’intelligence artificielle, la biotechnologie et la fabrication de précision font désormais l’objet d’une surveillance plus étroite lorsqu’une collaboration internationale ou un partage de données est en jeu. Cette mise à jour vise à protéger les découvertes canadiennes contre un usage inapproprié, tout en préservant l’esprit d’ouverture et de collaboration qui alimente depuis longtemps l’innovation au pays.

Pour les universités, les jeunes pousses et les instituts de recherche, ces changements vont bien au-delà de la conformité administrative. Ils redéfinissent la manière de choisir ses partenaires, de gérer l’information et même de planifier les échanges internationaux des étudiants aux cycles supérieurs. Le protocole STRAC — qui relie admissibilité au financement et gestion responsable des technologies — a lui aussi évolué. Il demande maintenant aux équipes de documenter leurs décisions quant au savoir sensible et à l’accès numérique. Le rythme de l’innovation demeure rapide, mais l’incertitude entoure certaines règles et peut freiner un projet prometteur avant même son démarrage.

C’est dans ce contexte que de nouvelles orientations et un soutien concret prennent tout leur sens. Par ses bourses, subventions et programmes de financement précoce, la Fondation canadienne pour l’innovation et la recherche (CFIR) aide les candidats à interpréter les politiques en vigueur et à concevoir des cadres de recherche conformes aux nouvelles exigences. L’objectif n’est pas de restreindre la collaboration, mais d’offrir aux chercheuses et chercheurs la confiance nécessaire pour évoluer dans un écosystème devenu plus complexe. De plus en plus de laboratoires et de jeunes entreprises intègrent maintenant la planification de la sécurité de la recherche dès l’étape de la proposition.

À mesure que le Canada approfondit son agenda en matière d’innovation — qu’il s’agisse d’avancées en génomique ou de procédés industriels plus durables —, le défi de concilier ouverture et protection restera central. Des mesures de sécurité renforcées ne devraient pas freiner la coopération; elles peuvent plutôt consolider la confiance entre partenaires internationaux qui partagent des valeurs communes de recherche éthique et de responsabilité technologique.

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