Comment les règles de gouvernance des données 2025 redéfinissent les stratégies fintech
- CFIR

- il y a 6 jours
- 2 min de lecture

L’entrée en vigueur prévue en 2025 d’un cadre officiel pour les services bancaires ouverts au Canada marque un tournant dans l’évolution du secteur des technologies financières. Pendant des années, les jeunes entreprises ont conçu leurs outils en récupérant des données directement à partir de comptes en ligne. Le nouveau cadre d’échange de données remplace cette méthode fragile par un accès vérifié et fondé sur le consentement des clients. Les concepteurs de plateformes de gestion des flux de trésorerie, de services de liaison pour la paie et de systèmes de paiement destinés aux PME révisent maintenant leurs codes et leurs modèles de conformité pour répondre aux nouvelles exigences d’agrément et de responsabilité. Il s’agit d’un changement technique majeur, mais aussi culturel : dorénavant, c’est le client – et non plus l’institution – qui devient l’autorité centrale sur ses données financières numériques.
Ces règles arrivent à un moment délicat. Partout au pays, de petites équipes fintech cherchent à trouver un équilibre entre rapidité d’exécution et reddition de comptes, surtout depuis que les investisseurs demandent comment leurs produits s’harmoniseront avec les normes nationales. Les caisses populaires provinciales pourront y adhérer sur une base volontaire, ouvrant la porte à des projets pilotes communautaires qui testeront l’interopérabilité avant un déploiement à plus grande échelle. Ces expériences pourraient contribuer à combler les écarts d’adoption entre milieux urbains et ruraux, tout en offrant aux chercheuses et chercheurs des données de terrain précieuses sur la mise en œuvre des cadres de consentement dans des marchés plus restreints.
Sur le plan de la recherche, le milieu universitaire et les analystes des politiques publiques examinent comment le modèle canadien de gouvernance des données se compare à ceux d’autres pays. Les travaux réalisés dans plusieurs universités canadiennes mettent en évidence l’importance d’une architecture de protection des renseignements personnels claire et de parcours de consentement transparents pour renforcer la confiance. Le CFIR appuie ces efforts grâce à des subventions et à des partenariats qui aident les fondatrices et fondateurs en démarrage ainsi que des équipes étudiantes à concevoir des outils conformes et fondés sur des données probantes.
Cependant, le défi demeure. Le secteur fintech repose sur l’agilité, alors que le nouvel environnement privilégie la prudence et la vérification. Si cette tension peut être maîtrisée, les règles de 2025 pourraient marquer non pas un ralentissement, mais une forme de maturité : celle d’un écosystème canadien où l’innovation apprend à considérer les données non comme un produit à exploiter, mais comme un bien public auquel on confie sa confiance.
Devenez partenaire : https://www.research.ca/contact-cfir
Faites une demande de soutien : https://www.research.ca/apply
Pour en savoir plus : https://www.research.ca/




Commentaires